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Blogue Crakmedia
Garder son emploi longtemps pourrait être la meilleure décision pour vous en 2025
Alors que les offres d’emplois semblaient déborder en 2022, le climat du travail n’est plus exactement ce qu’il était à la sortie de la pandémie et 2025 est une année tout à fait différente. Les réseaux sociaux regorgent encore de publications présentant des postes à pourvoir sur un plateau d’argent ou ventant les vertus du « job hopping », soit la pratique de changer d’emploi aux 18 à 24 mois pour améliorer ses conditions. Mais est-ce toujours une bonne idée ou devrait-on privilégier la fidélité professionnelle ?
La manne postpandémique d’emplois où les entreprises s’arrachaient les talents a laissé place à un marché un peu plus équilibré, voire un peu saturé, surtout pour les emplois professionnels. Dans ce contexte, de plus en plus de travailleurs peuvent sentir qu’ils ont moins de choix et qu’ils sont en quelque sorte « coincés » sans autre option que de rester fidèles à leur employeur actuel. Une décision qui, loin d’être un manque d’ambition ou une condamnation, peut se révéler en fait hautement stratégique et bénéfique pour votre carrière. Voici 5 bonnes raisons de garder son emploi aussi longtemps que possible.
1. Une sécurité d’emploi précieuse dans un marché incertain
L’incertitude économique et politique planant sur les marchés canadiens ne plombe pas seulement notre portefeuille et nos fonds de pension. Avec la réduction du nombre de postes disponibles et la prudence budgétaire de nombreuses entreprises, le marché de l’emploi est devenu beaucoup plus calme, particulièrement pour les emplois professionnels. Conserver son poste devient donc un avantage indéniable : stabilité de revenu, continuité des avantages sociaux, et surtout, moins de stress relié à la recherche d’un nouvel emploi.
On sous-estime souvent la valeur de la continuité et de la stabilité lorsque nous sommes dans une période où on cherche du changement à notre routine. Il est important de se poser les bonnes questions : Est-ce que je veux réellement changer d’emploi ou je vis seulement une période d’ennui temporaire ? Est-ce que je dois changer d’emploi pour améliorer ma qualité de vie ? Est-ce que je suis prêt à accepter une perte salariale ou d’avantages ?
Si la réponse à ces questions est non, eh bien le changement d’emploi n’est probablement pas la meilleure solution. En période de ralentissement économique, les nouveaux employés sont malheureusement les plus à risque en cas de compressions. À l’inverse, les collaborateurs de longue date bénéficient souvent d’une meilleure protection, car leur contribution est bien connue et leur expertise est devenue difficile à remplacer.
Ne sous-estimez pas la volonté d’un employeur d’éviter un processus d’embauche long et pénible pour remplacer un employé qui n’est en fait qu’à la recherche d’un nouveau défi ou d’une amélioration de ses conditions de travail. Discutez ouvertement avec votre gestionnaire et profitez de vos 1:1 hebdomadaires pour parler de vos objectifs professionnels à moyen et long terme.
2. Des avantages professionnels qui s’accumulent avec le temps
La majorité des employeurs récompensent leurs collaborateurs de longue date avec des avantages sociaux croissant progressivement au fil des années. Les entreprises récompensent souvent la loyauté par des avantages qui se bonifient au fil des années. Vacances supplémentaires, régimes de retraite bonifiés, bonis supplémentaires, programmes de reconnaissance… Autant d’avantages qui ne sont généralement pas disponibles dès l’embauche.
Plus de vacances pour décompresser
Au Québec, la CNESST fixe le minimum de vacances annuelles que tout employeur doit obligatoirement offrir à ses employés :
- Moins d’un an de service : 1 jour par mois de service continu jusqu’à 2 semaines (indemnité de 4 %)
- D’un à trois ans de service : 2 semaines (indemnité de 4 %)
- Trois ans de service et plus : 3 semaines (indemnité de 6 %)
Cependant, beaucoup d’employeurs offrent un régime de vacances plus généreux. C’est le cas chez Crakmedia : les nouveaux employés commencent à 3 semaines de vacances (6 %) et obtiennent une semaine supplémentaire de vacances à chaque trois ans de service jusqu’à un maximum de 5 semaines annuelles. À cela s’ajoutent 2 à 5 congés mobiles acquis progressivement au cours des 5 premières années de service.
Planifier sa retraite
Les régimes de retraite avec participation de l’employeur établissent souvent une durée de service minimale avant que les cotisations employeur ne soient acquises par l’employé. Cette durée peut aller jusqu’à un maximum de deux ans selon les règles de l’Agence du revenu du Canada. Un employé quittant son emploi avant la fin de cette période perd donc toutes les cotisations de son employeur ainsi que les intérêts potentiels que ce montant aurait cumulés jusqu’à votre retraite.
Ces bénéfices représentent une valeur financière significative qui est souvent oubliée lors du calcul de la valeur d’une nouvelle opportunité. On reçoit de notre employeur bien plus que notre salaire de base. Une hausse salariale ne se traduit pas nécessairement en une hausse de notre qualité de vie quand on prend en compte la perte de certains avantages sociaux invisibles.
3. Un réseau à rebâtir dans un environnement inconnu
Le temps permet de bâtir un réseau solide et un capital relationnel au sein de l’entreprise. Confiance, reconnaissance, accès direct à la direction, influence sur les décisions… ces avantages informels, souvent invisibles et inquantifiables, deviennent des leviers de carrière majeurs.
Un employé reconnu et apprécié devient souvent une référence, un mentor et une personne-ressource essentielle au bon fonctionnement des équipes. Cette notoriété est difficilement atteignable lorsqu’on change régulièrement d’employeur. C’est à travers les années et les projets partagés que se crée une véritable influence.
Changer d’emploi comporte également un risque de se retrouver coincé au sein d’un environnement malsain, soit professionnellement ou mentalement. La sécurité psychologique au travail est d’une importance capitale pour prédire le bien-être d’une personne, son intégration (ou non) dans son milieu, son engagement et sa performance.
Si vous avez la chance d’avoir un employeur à l’écoute de vos besoins, cela peut peser bien plus lourd dans la balance que vous ne le pensez lorsque vous reconsidérez votre futur professionnel. Avant de faire le grand saut vers l’inconnu, considérez l’avantage de prioriser un environnement sain. Il est parfois plus important d’investir dans votre bien-être mental plutôt que de choisir des avantages plus superficiels au détriment de votre bonheur.
4. Des possibilités d’évolution à l’interne
Contrairement à certaines croyances populaires, il est possible de progresser sans quitter son entreprise. Nous avons d’ailleurs déjà abordé le sujet de la mobilité interne dans l’article Nouvelle carrière, même employeur. Les organisations performantes favorisent ce type de mobilité, que ce soit par des promotions (mobilité verticale) ou des changements de rôles (mobilité horizontale).
Chez Crakmedia, par exemple, il arrive régulièrement que nous voyions des employés changer de département et nous avons même eu un ou deux cas de réorientation complète avec retour aux études… sans même que la personne ne quitte l’entreprise.
La majorité des rôles possèdent un cheminement de carrière qui lui est propre, commençant par un rôle d’entrée et progressant vers des rôles de plus en plus spécialisés et parfois vers des postes de gestion.
Le coût d’un départ
Le coût élevé du roulement de personnel pousse d’ailleurs de nombreuses entreprises à investir massivement dans le développement de leurs talents internes plutôt qu’à recruter constamment à l’externe. Le recrutement d’une personne ou le remplacement d’un employé ayant quitté peut coûter près de 20 % de leur salaire annuel et les pertes financières directes et indirectes associées vont de 30 % à 400 % : perte de productivité, heures supplémentaires, embauche de travailleurs temporaires, sous-traitance, recruteurs externes, formation initiale, intégration, etc.
5. Solidifiez votre voix et votre pouvoir d’influence
Gagner en ancienneté a plus d’un avantage. L’un d’entre eux est notamment de pouvoir vous construire une réputation professionnelle qui vous propulsera à travers les échelons de vos ambitions de carrière au sein de votre entreprise actuelle et au-delà lorsque vous aurez réellement à changer d’employeur pour atteindre vos objectifs, par exemple si vous visez des postes de haute direction. Ces derniers s’ouvrent plutôt rarement au privé et les gens occupant ces fonctions ont tendance à demeurer en poste très longtemps, justifiant parfois un changement d’employeur pour y accéder.
Chaque entreprise possède ses propres systèmes, ses processus et sa culture. Au fil des années, les employés développent une expertise très fine et contextuelle qui leur permet d’être plus efficaces, d’anticiper les besoins et de contribuer de façon stratégique aux objectifs. Cette expertise n’est pas nécessairement facilement transférable vers un nouvel employeur et elle devient en quelque sorte « perdue ». C’est particulièrement vrai dans certains domaines où les entreprises sont tellement spécialisées qu’elles sont finalement les seules dans leur créneau dans une région donnée.
Cette connaissance très concrète de l’organisation est inestimable pour les employeurs, mais aussi pour les employés. Nous avons tous été le petit nouveau ou la petite nouvelle à un moment ou un autre et nous savons à quel point ça prend du temps avant de se sentir à l’aise et compétent dans un nouveau rôle. La première année est très souvent passée en entier sur l’acquisition des connaissances spécifiques à l’entreprise. Nous sommes moins autonomes et nous avons moins confiance en nous ce qui rend difficile de prendre des initiatives ou identifier des solutions à des enjeux qu’on ne comprend pas à 100 %. Les employés de longue date sont aussi plus aptes à identifier des opportunités d’amélioration ou d’innovation, car ils comprennent les enjeux globaux de l’entreprise.
C’est là que réside l’avantage d’investir dans un emploi à long terme : alors que l’inconnu se dissipe, votre influence et confiance augmente, vous permettant ainsi d’avoir un impact sur l’entreprise et d’avoir une satisfaction personnelle beaucoup plus grande. Vous débordez d’ambition ? Investissez votre énergie dans le partage de votre expertise et positionnez-vous en ressources inestimables pour l’entreprise.
Fidélité professionnelle = stratégie gagnante ?
En 2025, rester en poste longtemps n’est plus un signe de conformisme ou de manque de dynamisme. C’est un choix stratégique, un investissement à long terme dans sa carrière, sa stabilité et son bien-être. Relations professionnelles, sécurité psychologique, coût d’opportunité perdue, expertise spécifique à l’entreprise, confiance en soi, stabilité d’emploi et des avantages, accumulation des vacances avec l’ancienneté sont autant de variables qui ont pourtant une grande valeur, parfois plus qu’une augmentation salariale.
Avant de songer à partir, demandez-vous : ai-je vraiment fait le tour ? Mon entreprise offre-t-elle des opportunités de croissance ? Puis-je contribuer autrement, ailleurs dans l’organisation ?
Parfois, le changement que vous cherchez est plus proche que vous ne le pensez. Et vous, quelle est votre raison de conserver votre emploi le plus longtemps possible ?
À la recherche d’un nouvel employeur où vous pourrez investir dans votre carrière pendant plusieurs années ? Crakmedia veut votre talent : crakmedia.wd3.myworkdayjobs.com/
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